Santé numérique : révolution et défis !

La digitalisation du secteur de la santé constitue l’une des meilleures perspectives de lutter contre la désertification médicale et d’améliorer la prise en charge des patients. Pourtant, derrière ces avancées technologiques prometteuses se cachent certaines inquiétudes. 

Dans tous les secteurs d’activité, l’adoption de technologies numériques apparaît comme une promesse de productivité renforcée, de flexibilité organisationnelle, et d’amélioration de l’expérience.

La télémédecine permet de faire tomber les barrières géographiques et ce faisant, d’élargir les possibilités d’accès aux soins. Les patients pourront désormais consulter des spécialistes de n’importe où, réduisant ainsi les inégalités territoriales en matière de santé.

Un bon moyen de lutter contre les inégalités territoriales d’accès aux soins. Le recours à des capteurs de santé connectés, le développement des applications de santé, incite les individus à prendre leur santé en main. En surveillant leur activité physique, leur alimentation et leur sommeil, ils adoptent des comportements préventifs pour une meilleure qualité de vie. De cette façon, la santé numérique apporte bien des avancées sur le plan de la prévention. Lorsque la santé se digitalise, la part des données à disposition des soignants comme des patients explose, ouvrant ainsi la voie à une médecine personnalisée.

Les professionnels de santé peuvent ainsi élaborer des traitements ciblés, adaptés aux caractéristiques spécifiques de chaque patient, optimisant ainsi l’efficacité des soins.

Davantage de prévention, une personnalisation des soins, un meilleur accès aux professionnels de santé, la digitalisation du secteur médical, avec la mise en place de dossiers médicaux électroniques, l’automatisation de tâches administratives et la télémédecine contribuent à réduire les coûts de santé. Mais, au-delà des promesses, la santé numérique soulève des interrogations.

Les limites de la santé connectée

Si la digitalisation offre de nouvelles opportunités, elle risque aussi de creuser les inégalités en matière de santé. Certaines populations pourraient être exclues de ces avancées technologiques, renforçant ainsi les disparités en matière d’accès aux soins.

De la même façon, l’usage excessif des technologies numériques pourrait altérer la relation médecin-patient, essentielle pour des soins de qualité.

La prolifération d’applications de santé et de dispositifs connectés implique également de s’assurer de leur fiabilité et de leur validité scientifique.

Des outils mal conçus ou basés sur des données erronées pourraient entraîner des erreurs médicales préjudiciables. Mais le plus grand de tous les enjeux, c’est, sans aucun doute, la collecte massive de données de santé. Celle-ci soulève des inquiétudes légitimes quant à la sécurité et la confidentialité de ces informations.

Relever le défi de la protection des données de santé

Protéger les données médicales contre les failles de sécurité et les accès non autorisés devient une priorité cruciale.

Pour cela, différentes normes, labels et certification ont été institués afin de garantir un socle minimal de sécurisation des données de santé.

En France, les hébergeurs de données de santé doivent obtenir la certification HDS pour assurer la confidentialité, la sécurité et l’intégrité des données de santé conformément à la réglementation française (Loi Informatique et Libertés et le Règlement Général sur la Protection des Données – RGPD).

Par ailleurs, la norme internationale ISO 27001 spécifie les exigences pour un système de gestion de la sécurité de l’information (SMSI). Bien qu’elle ne soit pas spécifiquement axée sur les données de santé, elle est souvent utilisée pour évaluer la sécurité des systèmes qui stockent des informations sensibles, y compris les données de santé.

« La digitalisation de la santé est une formidable opportunité de remédier à la problématique des déserts médicaux. Mais, le prérequis indispensable à l’adoption massive, généralisée et sereine de la santé numérique, c’est la connectivité ! Celle-ci doit être à la fois performante et fiable. Dans les zones les plus reculées, les caractéristiques techniques de la 5G constituent une réponse pertinente à la télémédecine par exemple. Bande passante, latence, garantie de temps de rétablissement, des variables clés doivent être prises en considération pour que la santé connectée soit en mesure de tenir l’ensemble de ses promesses ». – Thomas Lambert, Ingénieur Commercial